%0 Book Section %A Gerling, Laurence %A Rousseaux, Xavier %B L’acculturation des modèles policiers et judiciaires français en Belgique et aux Pays-Bas (1795-1815) %C Bruxelles %D 2010 %E Berger, Emmanuel %E De Koster, Margo %E Rousseaux, Xavier %F justhis:2667 %I Archives Générales du Royaume %K peine de mort death penalty doodstraf période française french period %P 137-167 %S Justice & Society %T De la condamnation à l’exécution. Les exécutions publiques dans le département de la Dyle, du Directoire à la fin de l’Empire (1796-1813) %U http://www.just-his.be/eprints/2667/ %V 4 %X Pierre angulaire d’un pouvoir fort, la justice traduit de par son activité la puissance des différents régimes qui se sont succédé durant la période française. Une de ses caractéristiques est son exécution dans 95 % des cas. La justice française n’est pas une justice de forme mais bien une justice de fond qui s’affirme à maintes reprises. L’activité du tribunal criminel puis de la cour d’assises du département de la Dyle, entre 1796 et 1813, présente 1 193 condamnations à une peine dont l’un des aspects est sa publicité. Pour les condamnations aux fers, à la réclusion, aux travaux forcés, à la gêne ou à la détention, la publicité du châtiment réside dans la peine d’exposition adjointe à la peine principale. Le condamné est mené sur la place publique, hissé sur un échafaud et demeure exposé aux regards du peuple durant une période déterminée par la loi. Pour les 201 condamnations capitales, la mise à mort se déroule de façon théâtrale sur la place publique de Bruxelles. Le bourreau relégué au second rang exécute rapidement au moyen de la guillotine la décision de la justice devant les yeux des badauds, fidèle public des représentations macabres qu’offre la justice française.