%0 Book Section %A Martinage, Renée %B Juges, avocats et notaires dans l'espace franco-belge. Expériences spécifiques ou partagées (XVIIIe-XIXe siècle) %C Bruxelles %D 2010 %E Leuwers, Hervé %F justhis:2762 %I Archives Générales du Royaume %K magistrat magistrate magistraat magistrature judicial authorities rechterlijke macht France Frankrijk %N 2 %P 161-179 %S Justice é Society %T Quelques éléments d’une culture commune des magistrats au XIXe siècle %U http://www.just-his.be/eprints/2762/ %X Un noyau commun de formation et d’éducation est exigé à l’entrée dans ce métier judiciaire. La licence en droit est obligatoire, ainsi que le stage au barreau. Souvent ce diplôme, un peu « léger », est complété par la formation familiale, ou par d’autres diplômes. Ainsi, la magistrature héberge quelques gloires juridiques, particulièrement des criminalistes. Désintéressement, honneur du métier, respectabilité forment les valeurs communes du corps de la magistrature. Les traitements sont modiques, le désintéressement est « obligatoire ». Les traitements sont surtout très inégaux. C’est pourquoi le recrutement s’opère parmi des candidats fortunés qui n’ont guère besoin de leur rémunération pour tenir leur rang. Néanmoins, l’élément majeur de la culture commune aux magistrats est le conformisme politique. La fidélité aux nombreux régimes politiques de l’époque s’impose, car le recrutement, et surtout l’avancement, sont réservés aux éléments progouvernementaux. Mais le meilleur moyen de démontrer son attachement partisan est encore de se lancer dans la carrière politique, car tous les cumuls sont autorisés... Cette tradition de soumission s’est effacée lorsque les institutions mises en place au début du XXe siècle pour garantir l’indépendance des magistrats se sont améliorées.