@unpublished{justhis296, title = {Occupations et logiques polici{\`e}res. La police communale de Bruxelles pendant les Premi{\`e}re et Deuxi{\`e}me Guerres mondiales (1914-1918 et 1940-1945)}, school = {Universit{\'e} libre de Bruxelles}, author = {Benoit Majerus}, year = {2004}, keywords = {WOI WOII WWII WWI "Premi{\`e}re Guerre mondiale" "Seconde Guerre mondiale" "occupation allemande" "German Occupation" "Duitse bezetting" "Police communale" "municipal police" "gemeentelijke politie" Brussels Brussel Bruxelles}, url = {http://www.just-his.be/eprints/296/}, abstract = {En tant que pays occup{\'e} pendant les deux conflits mondiaux, la Belgique s?av{\`e}re {\^e}tre un laboratoire pour {\'e}tudier le ph{\'e}nom{\`e}ne des occupations pendant le XXe si{\`e}cle. Pour la bureaucratie {\'e}tatique, ces occupations posent la question de leur positionnement face {\`a} une dissociation entre Etat et Nation. La comparaison diachronique de la police communale de Bruxelles ? {\`a} travers l?angle organisationnel et {\`a} travers sa pratique dans l?espace social ? a permis de d{\'e}gager plusieurs th{\`e}ses. Le d{\'e}veloppement des appareils administratifs a pris de telles dimensions dans le XIXe si{\`e}cle que l?occupant est oblig{\'e} de trouver un modus vivendi avec les institutions existant sur les territoires occup{\'e}s, lui-m{\^e}me {\'e}tant incapable de g{\'e}rer seul les pays sous son contr{\^o}le. Cette constellation donne une marge de man{\oe}uvres importante {\`a} la police locale, l?institution qui fait l?objet de notre {\'e}tude. Pendant les deux guerres, la police est soumise {\`a} un processus de r{\'e}formes visant {\`a} am{\'e}liorer son fonctionnement : centralisation du commandement, sp{\'e}cialisation d?unit{\'e}s, {\'e}largissement g{\'e}ographie des comp{\'e}tences d?intervention? Ces changements s?inspirent d?une part d?id{\'e}es ambiantes en Belgique et d?autre part de projets r{\'e}alis{\'e}s en Allemagne dans les deux p{\'e}riodes proc{\'e}dant la guerre. L?int{\'e}gration de l?appareil policier communal {\`a} l?int{\'e}rieur d?un r{\'e}gime d?occupation est facilit{\'e}e par le professionnalisme de celui-ci qui contraste fortement avec la pratique des polices auxiliaires pour lesquelles l?ordre patriotique et/ou id{\'e}ologique peut prendre le dessus sur le ?maintien d?ordre classique?. Cette pr{\'e}dominance professionnalisante explique la continuit{\'e} du fonctionnement de l?institution qui poursuit ses t{\^a}ches entre 1914-1918 et 1940-1944. La pratique de l?institution sous occupation ne se laisse pas r{\'e}duire {\`a} ces cadres. La police se d{\'e}finit par son caract{\`e}re discr{\'e}tionnaire qu?elle maintient pendant la guerre. Comme en temps de paix, son mode d?interaction avec la population est celui de la n{\'e}gociation, m{\^e}me si sa position de force ne doit pas {\^e}tre sous-estim{\'e}e. Finalement, sa pratique se d{\'e}roule essentiellement en dehors du couple collaboration-r{\'e}sistance qui, dans son travail quotidien, ne joue qu?un r{\^o}le n{\'e}gligent. D?autres logiques, notamment polici{\`e}res, se montrent plus d{\'e}terminants.} }