creators_name: Vesentini, Frédéric type: thesis datestamp: 2010-08-16 13:50:59 lastmod: 2015-06-14 11:28:53 metadata_visibility: show title: Pratiques pénales, crise économique et structures sociales : analyse statistique de la répression judiciaire dans la Belgique du milieu du XIXe siècle (1840-1860) ispublished: unpub subjects: 2_3_3 subjects: 5_1_1 subjects: 5_1_2 subjects: 5_1_4 subjects: 5_2_1 subjects: 5_2_2 full_text_status: none keywords: répression du crime suppression of crime bestrijding van criminaliteit statistique statistiek statistics criminalité criminality criminaliteit peine boete straf penalty abstract: Les institutions en charge de l'administration de la justice pénale forment un système complexe dans lequel les « affaires judiciaires » s'écoulent jusqu'à leur extinction. Étudier le fonctionnement de ce système dans sa pratique permet d'approcher les tenants et les aboutissants des politiques pénales mises en oeuvre dans le temps et dans l'espace mais aussi de jauger dans quelle mesure l'État contrôle effectivement cet instrument. Quelles relations entretiennent les différents intervenants de la filière ? Comment sont appliquées les directives ministérielles ? L'unicité du référant législatif a-t-elle eu raison des traditions judiciaires locales, autrement dit, les pratiques pénales sont-elles uniformes ? Quels sont les déterminants institutionnels de ces pratiques ? L'enjeu n'est pourtant pas uniquement d'ordre politico-institutionnel. Parallèlement à ces modalités de fonctionnement, les objets et la mesure de la répression constituent autant de fenêtres ouvertes sur la société, à travers un champ criminel trop souvent assimilé à la marge. Quelle est l'ampleur du phénomène répressif ? Quelle clientèle privilégie-t-il ? De quelle nature relèvent les délits poursuivis et sanctionnés ? Où se concentrent-ils ? Quels sont les déterminants sociaux du traitement pénal ? bref, dans quelle mesure et de quelle manière les délinquances et leurs poursuites s'imbriquent-elles au sein des structures sociales qui les ont générées ? En outre, la période d'investigation (1840-1860) a été déterminée de manière à englober un événement extérieur au champ pénal : la crise de subsistance des années 1845-1848, encore appelée « crise des Flandres ». Nul doute qu'en tant qu'interface privilégiée entre pouvoir politique et société, le système fut amplement sollicité, tiraillé d'un côté par une extrême tension sociale et de l'autre par une volonté, peut-être plus présente que jamais, de maintenir l'ordre établi. En filigrane, ces interrogations renvoient donc à la problématique de l'usage du pénal en tant que moyen de contrôle des classes miséreuses, à une époque où la mise en oeuvre d'une politique sociale de lutte contre la pauvreté n'est ni envisagée, ni envisageable. L'investissement pénal de l'État fut-il à la hauteur de son absence du champ social ? Quelles ont été les modalités et l'effectivité de cet investissement, eu égard aux moyens dont il disposait ? En ce sens, il ne s'agit pas tant d'étudier les liens entre crise et répression que d'utiliser la crise comme moment d'analyse susceptible de révéler des enjeux nouveaux ou masqués : fut-elle le moment d'une redéfinition des priorités ? Si oui, dans quel sens et quels en furent les acteurs ? Les formes de déviance poursuivies ont-elles été bouleversées ? Si cette profonde crise sociale constitue, méthodologiquement parlant, un révélateur de choix pour analyser la politique pénale et son application, elle permet surtout de jauger l'efficacité et la capacité organique du système : comment la filière pénale, dans son ensemble, a-t-elle réagi d'un point de vue systémique face à un tel séisme socio-économique ? Telles sont les points développés dans cette thèse. date: 2003 date_type: published institution: Université catholique de Louvain-la-Neuve. Faculté de Philosophie et Lettres department: Département Histoire thesis_type: phd citation: Vesentini, Frédéric (2003) Pratiques pénales, crise économique et structures sociales : analyse statistique de la répression judiciaire dans la Belgique du milieu du XIXe siècle (1840-1860). PhD thesis, Université catholique de Louvain-la-Neuve. Faculté de Philosophie et Lettres.